Par www.adiac-congo.com

La réalisatrice congolaise, Claudia Yoka, a reçu le prix pour l'interprétation des actrices dans son film « Mayouya », au festival international du film Dakhla, au Maroc. Après le festival de Cannes 2022, le festival Vues d’Afrique, cinéma Pathé en France, ce film qui met en valeur le génie congolais poursuit son chemin.

La récompense de Claudia Yoka est une excellente nouvelle pour l’univers cinématographique congolais.  Si le film « Mayouya » peut se donner à comprendre comme une magouille, la réalisatrice l'aborde sous le prisme de la débrouillardise, de la résilience et de la stratégie comme art de survie.

Par ce film d’environ 1h 52 min réalisé en français, majoritairement au Congo, Claudia Yoka montre une fois de plus son attachement à des sujets engagés. Sur fond d’humour, elle met en lumière les difficultés liées au manque de financement adéquat pour produire sur le marché du cinéma des œuvres de l’esprit de qualité, capables de redorer le blason de l'art congolais. Une réalité qui ne touche pas que le cinéma, mais plutôt tous les secteurs artistiques dans l’ensemble. 

Née en mai 1974 à Brazzaville, Claudia Yoka est titulaire de diplômes supérieurs. Fascinée par l’univers du cinéma africain dès sa jeunesse, elle se forme alors en réalisation et marketing de films courts. En août 2002, elle crée l’association Clapcongo qui milite pour la relance du cinéma congolais et aide les cinéastes en herbe à se former en récoltant des fonds auprès des entreprises privées au Congo. Réalisatrice et coproductrice, elle compte à son actif plusieurs films : Brazza Blues (2000) ; Bozoba (Absurdités en lingala)/ sélection écrans noirs ; Circonstances atténuantes (2005) ; Manigances (sélection Fespaco 2007) ; Mères chefs ; Mayouya : un film africain sans budget (2022 /prix Sanza de la M’foa).